• 2021

    Une première mixtape

    Alfred sort sa premiere mixtape Le temps qui passe qui croise culture gypsy et rap sur des mélodies qui servent des paroles acérées.

  • 2021

    Signature sur Syndicate Records

    Alfred signe sur l’entité rap Syndicate Records

    2021

Il dit être souvent sur la lune. Guère étonnant de la part d’un jeune homme qui partage le même prénom que le poète romantique Musset, mais surtout, parents cinéphiles obligent, que le cinéaste perfectionniste Hitchcock. De quoi expliquer sa détermination quand il s’agit de musique, celle qu’il partage aujourd’hui au monde avec son premier album, Le Temps qui passe.

Drôle de titre quand on est seulement âgé de 22 ans. Or, Alfred a très tôt conscience de l’irrémédiable tic-tac de l’horloge, « la peur de grandir et celle d’affronter lamour, l’indépendance, ainsi que toutes ces choses quun enfant ne connait pas encore. » Une peur dont il fait un atout, et qu’il a su dompter avec des compositions qu’on ne saurait classer, évoluant entre chanson, hip hop et flamenco. Cette assurance dans la recherche d’originalité ne date pas d’hier. Né dans une famille mélomane férue de 7e art, Alfred étudie le piano, particulièrement celui de Chopin, dès ses huit ans.

Dès ses treize ans, Alfred écrit ses propres textes, enregistre même en studio une poignée de titres de rap. Un beau jour, son ami d’enfance Elie lui prodigue quelques conseils et, de fil en aiguille, devient son directeur artistique qui l’accompagne dans la compositions de ses chansons. À peine majeurs, Alfred et Elie montent leur propre agence : A&E productions.

En témoigne « Alfredo », dont la composition a été assurée par Marcos,  le rap croise la culture gypsy, l’acoustique, le synthétique, les mélodies servent des paroles acérées. « Cest lADN du projet, explique Alfred. On y entend mes rêves amoureux sur une balade à la guitare, mais aussi mes pensées sombres sur un beat trap. » L’ensemble est pop, à l’image des autres titres du Temps qui passe. Alfred est d’ailleurs amateur des modes de Rick Owens, Martin Margiela, Dries Van Noten, Georges Wendell – le déstructuré et le coloré.

Ses influences musicales ? Michel Berger pour le piano, le rappeur italien Sfera Ebbasta pour le mélange de textes abrupts et de velléités populaires, Kanye West, pour sa géniale pluridisciplinarité ou Jamiroquai pour son introspection poussée au paroxysme. Laquelle se retrouve dans le satirique « Room Service », où le hip hop se joue du luxe, ou l’inverse. « J’ai ce rêve de me faire servir aux petits soins dans un monde qui sest arrêté », commente Alfred. Au piano, le réalisateur Nino Vella, vu chez Yseult et d’autres artistes qui, à l’image d’Alfred, façonnent un univers singulier sans renoncer à leur personnalité.

Tandis que « La fille du Sud » est un clin d’œil à la variété qu’affectionne Alfred, sur une idylle avec une jeune fille qui découvre Paris à ses côtés, « J’y repense », lui, cultive un piano mélancolique et la prise de risques pour vivre un rêve d’enfant. Le Temps qui passe exprime « lacceptation dun choix, la poursuite dun rêve ». Contrairement à Instagram, pas de filtres dans l’écriture de ce Peter Pan 2.0, qui n’a pas la prétention de faire passer un message, mais plutôt de partager sa vie de jeune parisien et ses ressentis sentimentaux. Ce qui fait du Temps qui passe un album d’humeurs amoureuses, et d’Alfred un chanteur instantanément générationnel.